Riz parfumé et quelques variantes
Qui a dit que le riz était fade et ennuyeux ? C’est que vous n’avez pas encore goûté le riz parfumé – un délicieux riz avec des épices, qui a du goût, une superbe texture et qui peut servir comme base à la préparation d’un repas rapide.
Pour la petite anecdote, j’ai toujours été étonnée quand les gens me disaient qu’ils n’aimaient pas le riz parce que c’était fade… jusqu’au moment où j’ai réalisé que la plupart de ces gens le cuisent comme les pâtes, dans une grande quantité d’eau qui laisse le riz dépourvu de texture sympa et de goût. C’était le cas de mon beau-père, jusqu’à ce qu’il entre dans un restaurant indien. Là, il s’en est rendu compte qu’il y a riz… et riz.
Ma recette n’est pas particulièrement indienne, mais si vous le souhaitez, vous pouvez ajouter d’autres épices, je ne vous transmets que la base et vous verrez, vous pourrez trouver d’autres idées.
Le choix du type de riz
Le choix du riz peut avoir son importance. Certes, il en existe des centaines de variétés, mais dans notre contexte, je vous conseille d’utiliser du riz basmati blanc. Je sais, ce n’est pas celui que vous attendiez, n’est-ce pas ?
Quand je dis dans notre contexte, je parle des personnes avec des hypersensibilités digestives, avec une dysbiose, voire des maladies. On s’oriente donc vers un type de riz qui contient peu de fibres dures qui peuvent être potentiellement agressives envers la muqueuse intestinale. C’est l’explication pour le choix du riz blanc. Vous allez voir, nous allons compenser les nutriments qui se trouvent dans l’enveloppe des grains, ne vous inquiétez pas pour les nutriments. L’explication pour le type basmati est multiple : d’un côté, on dit que c’est un des riz les plus parfumés du monde (avec le riz jasmin), donc côté goût, on sera servi; c’est une bonne nouvelle. Mais il y a des raisons côté santé également. Peut-être avez-vous entendu parler que les riz des deltas et des plaines ont un risque de teneur en arsénique. Le riz basmati provenant de la zone frontalière entre l’Inde et de Pakistan, il est moins impacté par ce problème. En le prenant blanc, vous réduisez encore la contamination possible . Selon certaines recherches sur l’histoire alimentaire, le riz était traditionnellement consommé concassé dans un mortier, ce qui le cassait certes en morceaux, mais ce qui enlevait également non seulement l’enveloppe mais le son également. Et c’est dans le son qu’on trouve par exemple l’acide phytique qui empêche l’assimilation des nutriments. En le prenant donc en version blanche, on a ces avantages.
Et si on revient aux hypersensibilités digestives, le riz basmati présente un autre avantage dans sa structure moléculaire : il est plus riche en amylose qu’en amylopectine. Les chercheurs dans le domaine de la dysbiose intestinale ont émis l’hypothèse que les céréales riche en amylose sont plus faciles à digérer car les unités de glucose qui composent les molécules d’amidons sont arrangées de manière linéaire, ce qui facilite le travail des enzyme, contrairement à l’amylopectine, ou la structure est plus fouillie. D’ailleurs, l’industrie raffole des hybrides riches en amylopectine, des variété plus productives, plus denses et plus résistantes à la chimie lors des transformations. Ce qui devient un avantage dans l’industrie est un vrai problème pour le système digestif humain…
La recette
La recette de base pour le riz parfumé requiert donc du riz basmati blanc, une échalote si vous la supportez, des épices comme du curcuma, du curry et du poivre, du sel et du bouillon maison. Bien entendu côté épices vous pouvez en ajouter d’autres, je ne vous montre encore une fois que juste une base qui marche.
Le bouillon maison est pour moi un ingrédient à part entière qui assure l’apport de nutriments mais aussi un goût intéressant pour le riz. (voir vidéo ici). Si vous n’en avez pas, vous pouvez préparer cette recette pour avoir un plan B et donner ainsi du goût. Pour les nutriments, ce n’est bien entendu pas la même chose que le bouillon, mais c’est une solution malgré tout intéressante qui aide à éviter les exhausteurs de goûts et les arômes entre autres.
Et comme nous avons parlé d’arsénique et d’acide phytique, vous allez comprendre pourquoi la première étape est le trempage ou le lavage du riz. Si vous avez du riz semi-complet ou complet, cette étape est obligatoire. Couvrez le riz de 5-6 volumes d’eau et laissez-le tremper la nuit. Si vous avez du riz blanc, rincez-le sous grande eau 4-5 fois, jusqu’à ce que l’eau qui s’écoule soit transparente.
Riz jaune de base
Ingrédients :
- 1 c à s de ghee (ou autre graisse qui supporte la cuisson)
- 250 g de riz basmati blanc
- 1 échalote
- 1/2 c à c de curry
- 1/2 c à c de curcuma
- quelques tours de poivre fraichement moulu
- 350 g de bouillon
- sel
Préparation
Lavez le riz 4-5 fois soigneusement.
Faites chauffer le ghee et ajoutez l’échalote. Couvrez le récipient et faites suer l’échalote pendant 2-3 minutes.
Ajoutez les épices et le poivre et mélangez bien à l’échalote.
Versez le riz, mélangez de nouveau le tout pour que le ghee épicé couvre les graines de riz.
Versez le bouillon et faites cuire le riz à feu doux, pendant environ 10 minutes. Quand le riz a absorbé quasiment tout le liquide, éteignez le feu et laissez reposer le riz couvert pendant environ 15 minutes.
Variantes
- Vous pouvez ajouter des pistaches, des noix de cajou et des raisins secs lors de la cuisson.
- Vous pouvez le consommer tel quel en accompagnement.
- Vous pouvez en préparer du riz cantonais (oui, je sais que la Chine et l’Inde sont des pays éloignés, mais pour le goût, c’est intéressant)
- Pour une version coréenne vous pouvez utiliser les restes du riz pour faire du riz frit avec du kimchi (un repas qui sauve notre famille quand je n’ai pas eu le temps de cuisiner) Ajoutez un oeuf au plat pour un repas complet.
Epinglez la recette pour la réaliser plus tard !
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